PORTRAIT DE COLLABORATEUR

Quel a été votre parcours académique pour devenir ingénieure ?

Après un bac en sciences math je suis rentrée en cycle préparatoire puis j’ai fait un Master en génie civil à l’école Polytechnique à Agadir au Maroc. Afin d’approfondir mon savoir-faire dans ce domaine j’ai étudié une nouvelle année de Master 2 à l’Université Lyon 1 en parcours “Matériaux et structures pour une construction durable”, mention génie civil et c’est au cours de mon stage professionnelle que je suis rentrée au bureau d’étude EDPF du Groupe PHAREA à Lyon. Ils m’ont ensuite embauchée en tant qu’ingénieur de calcul des structures métalliques après mon diplôme.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir ingénieure ? Est-ce que vous avez eu des mentors/des personnes qui vous ont inspiré ?

Depuis mon enfance je voulais être ingénieure c’était toujours mon objectif. Être ingénieur c’est concevoir, c’est trouver les solutions et résoudre les problèmes, c’est être un membre productif pour la société et participer à son développement à court et à long terme. Donc je voulais être créative et productive et inventer des solutions c’est pour cela que j’ai choisi le métier d’ingénieure.
Mes enseignants m’ont inspiré, ils étaient mes mentors parce qu’ils m’ont beaucoup encouragé durant mon parcours.

Que pourrait-on faire selon vous pour encourager plus de jeunes filles à choisir les métiers de l’ingénierie ?

Il faut sensibiliser les jeunes filles soit par l’école, les parents ou par la société en général aux opportunités offertes dans l’ingénierie et de leur montrer des modèles des femmes qui ont réussi dans ce domaine, surtout côté diversité et inclusion des femmes dans le corps d’entreprise ou dans la recherche à l’université.

Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille qui hésite à se lancer dans des études d’ingénierie ?

L’ingénierie est un métier complexe car il faut maitriser plusieurs disciplines, il faut donc de la patience, du sérieux et de la persévérance mais avant tout il faut être motivée à faire ce métier afin de réussir dans ce domaine. Parce que tout simplement on ne peut pas aller loin dans un travail qu’on n’aime pas. Mon conseil pour les jeunes filles que ça soit dans le domaine d’ingénierie ou n’importe quel domaine c’est de voir leur envie en premier temps, voir si elles sont intéressées par l’ingénierie, si elles ont de la passion, si c’est le cas elles peuvent continuer dans ce domaine peu importe les difficultés qu’elles vont rencontrer durant leur parcours, elles vont réussir en fin de compte à arriver à leur objectif parce que tout simplement elles aiment ce qu’elles font.

Quels sont vos centres d’intérêt en dehors du travail ?

J’aime écouter de la musique, j’aime chanter, j’aime aussi faire de la pâtisserie et pratiquer l’équitation.

Comment décrirez-vous votre rôle dans l’entreprise ?

Mon rôle se divise en deux partis : le calcul et le dessin. Dans un premier temps, je commence par étudier le besoin du client, ses contraintes. Puis, je passe à l’étape de la conception de la structure métallique sur le logiciel TEKLA, après il faut calculer et dimensionner les sections de la charpente métallique et calculer les assemblages en utilisant le logiciel Robot et en se basant sur les normes d’Eurocodes. Après phase calcul je passe à la phase dessin sur le logiciel TEKLA pour modéliser la structure et sortir les plans de fabrication et de montage de la charpente métallique.

A quoi ressemble une journée type au travail et sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

En ce moment je travaille sur le dessin d’une plateforme avec l’ingénieur calcul. J’ai fait une première conception sur le logiciel TEKLA puis j’ai envoyé le modèle à l’ingénieur pour calculer les sections des fers et les assemblages. J’ai aussi fait la mise en place d’un plan d’ensemble de la structure et là je dois attendre les résultats de calculs pour mettre à jour les sections du modèle et passer à la phase d’exécution pour sortir les dossiers de fabrication et de montage.

Pouvez-vous me racontez une anecdote liée à l’entreprise ou à votre parcours ?

Mon anecdote est liée à mon parcours de formation. Au cours de ma 4eme année à l’école polytechnique d’Agadir, on devait faire un projet en groupe dans le cadre du module « Entreprenariat & Innovation ». Pour faire ce projet, il fallait trouver un besoin dans le marché et inventer une solution à ce besoin, dans notre groupe on a choisi de traiter le besoin de l’isolation thermique des bâtiments et comment améliorer la performance thermique du béton. On a donc inventé une brique en béton écologique à base des macro-fibres Polyéthylène Téréphtalate (PET) qui est une matière plastique bien isolante thermiquement que l’on retrouve dans les bouteilles. Pour rendre notre projet plus écologique, nous avons décidé de collecter les bouteilles plastiques utilisées pour les recycler. Et là l’aventure commence ! Il fallait découper toutes les bouteilles en macro-fibres en utilisant des ciseaux parce qu’on n’avait pas accès à des machines… On a voulu utiliser un laminoir pour les couper mais il s’est cassé donc on a repris les ciseaux, c’était vraiment une galère pour les doigts ! On a passé des jours à les couper avant de réussir à avoir la quantité nécessaire des fibres PET pour fabriquer la brique écologique. Enfin notre projet a été classé le premier.